Agrinature n°7 – Rencontres… au cœur des prairies de haute valeur biologique

« L’agriculteur est sensible au paysage qui l’entoure. Et ça, c’est nouveau, note Chantal Van Gelderen, la sociologue co-auteur du livre et qui a réalisé les entretiens avec les agriculteurs. Aujourd’hui, les méthodes agri-environnementales, c’est vraiment la charnière entre l’ancienne et la future façon de faire de l’agriculture. »

Les prairies accueillantes pour la faune et la flore sauvages, créées au fil des siècles par les activités agricoles traditionnelles de pâturage ou de récolte de foin, se sont raréfiées dans le paysage wallon. L’urbanisation galopante et l’intensification de l’agriculture (surtout l’usage des engrais) ont fortement contribué à cet appauvrissement. La société a compris l’urgence de sauvegarder ces milieux, que ce soit comme témoins de notre patrimoine ou pour le refuge essentiel qu’ils représentent pour la biodiversité.

Scientifiques et agriculteurs sont en train de préserer ces précieuses oasis de nature. La réouverture des milieux et leur gestion ont permis de renforcer le réseau d’habitat pour de nombreuses espèces. Certaines sont revenues dans nos contrées (cigogne noire) ou sont en expansion (pie-grièche) grâce à la gestion extensive de nos prairies. Des espèces végétales rares sont également réapparues comme l’oenanthe à feuilles de peucédan.

Bien que la situation ne soit pas encore optimale, les réultats de cette nouvelle orientation de l’agriculture sont encourageants et méritent d’être amplifiés.

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