Modes d’organisations et modalités d’accès à l’eau dans les périmètres irrigués privés (sur forages illicites): cas des anciens nomades sédentarisés à El Faouar (Nefzaoua, Tunisie)

Auteurs
BROCHIER-PUIG, Joëlle
Année
2000
Description

Le Nefzaoua, région subsaharienne du Sud-Ouest tunisien, dispose de ressources aquifères non renouvelables sur lesquelles la demande s’accroit fortement depuis quelques décennies. Jusqu’au début du XXe siècle, les ressources en eau utilisables se limitaient aux sources artésiennes naturelles; depuis 1909, les disponibilités s’accroissent de façon remarquable avec le développement des forages profonds faits par les autorités. À partir de 1980, l’exploitation de ces ressources augmente encore avec de nouveaux forages étatiques, mais aussi à la suite du doublement des superficies irriguées permis par la prolifération des puits privés. Ces derniers ne sont pas autorisés par l’État car ils puisent dans la nappe du Complexe Terminal classée périmètre de sauvegarde. Cependant l’importance socio-économique et l’emprise spatiale des périmètres irrigués par ces puits sont telles que les autorités et l’administration agricole commencent à les prendre en considération, tout en s’opposant officiellement à leur légalisation.

Dans ce contexte d’appropriation de la gestion de l’eau par les habitants, le fonctionnement et la productivité agricole des grands forages étatiques sont remis en cause. Quelques éléments montrent que, au-delà d’un mauvais fonctionnement (effectif) et de l’image négative que les AIC (Associations d’intérêt collectif) véhiculent généralement, la raison fondamentale qui pousse les individus à la création de puits privés est le manque de terres irriguées.

Les modalités d’accès à l’eau hors des structures étatiques sont ensuite abordées selon trois angles d’approches: par l’identification des individus impliqués, par les réseaux sociaux mobilisés et par la territorialisation liée aux puits privés.

Cet article fait partie de l’ouvrage collectif «Approches sociales de l’irrigation et de la gestion collective de l’eau – Démarches et expériences en France et dans le monde» rédigé sous la direction d’Anne Rivière-Honegger et Thierry Ruf.

Fichier
Edition
Editeur
Université de Montpellier III, Paul Valéry
Situation commerciale
Inconnue
Caractéristique
Langue
Français
Nombre de pages
16
Illustrations
Pas d'illustrations
Autres données
Disponibilité
Indisponible
Secteur géographique
Monde
Cote
B.BRO0173
Articles
Journal / Revue
Territoires en mutation
Détail revue
n°7, mai 2000
Pages
203-218