« Les racines du futur » chapitre III

Vernissage le 26 avril 2025

À l’heure où les urgences climatiques et culturelles bouleversent nos repères, le Musée valaisan des Bisses propose une respiration, une pause dans le tourbillon du présent. Avec « Les racines du futur – Chapitre 3 », il invite à ralentir, observer, transmettre et imaginer ensemble un avenir durable.

Pensée comme un galetas ou un réduit de jardin, l’exposition se construit à partir de fragments du passé : objets oubliés, paroles transmises, gestes hérités. Plus d’une centaine d’éléments rassemblés témoignent d’un patrimoine vivant, enraciné dans la patience et la résilience – à l’image des bisses qui sculptent les paysages alpins depuis des siècles.

Ici, rien n’est neuf. Tout est prêté, récupéré, recyclé. Chaque meuble, caisse ou recoin incarne une attention renouvelée au monde, un engagement vers la simplicité et la durabilité. L’exposition elle-même devient un acte de réemploi.

Mais ce n’est pas tout. Le public est au cœur de cette expérience vivante. On y fouille, on y cherche des solutions, on y sème ses propres graines – un dessin, un souvenir, une pensée ou une vision du futur (dans la salle 8, au dernier étage). Les graines, les plantes, les animaux, tout comme nos outils numériques, sont convoqués pour nourrir nos réflexions.

Ce dernier chapitre explore les liens entre les bisses et l’environnement en croisant les constats scientifiques d’aujourd’hui avec les solutions de demain. La jeunesse y apparaît comme jardinière du futur, prête à faire germer un paysage commun, plus résilient et partagé.

L’exposition Le soleil nous inonde, chapitre 2 de l’exposition temporaire, propose quelques réponses aux questions posées dans le premier chapitre « Si les glaciers ne revenaient pas », présenté en 2023.

Cette exposition s’est construite en parallèle de l’acceptation du dossier UNESCO, concernant la transmission de l’irrigation traditionnelle en Europe comme patrimoine immatériel. Cette reconnaissance nous permet de tisser des liens importants avec des chercheurs de Suisse et d’Europe autour de la question de la transmission du patrimoine et également de sa résilience face aux enjeux actuels.

Elle s’articule autour de deux axes. Le premier se concentre sur la mise en avant des enjeux liés à la durabilité et en particulier autour des trois savoir-faire protégés par l’UNESCO. Pour les mettre en scène, nous avons fait appel à Hugo Lienhard, maquettiste spécialisé, réputé pour la méticulosité de ses reconstitutions. Le deuxième a pour objectif de valoriser le chapitre 1 de l’exposition en présentant les propositions de réponse des visiteurs face aux défis présentés.

Si les glaciers ne revenaient pas est une œuvre fictive et participative du Musée valaisan des Bisses. Chapitre 1 de l’exposition temporaire. Selon des études scientifiques toujours plus nombreuses sur l’avenir des glaciers en Valais, les prédictions semblent tendre vers leur disparition en 2100.

Les bisses servent en premier lieu à amener l’eau stockée en hiver et en altitude par les glaciers sur les coteaux afin d’irriguer les surfaces agricoles durant l’été. Les structures physiques de ces canaux transportent l’eau et les structures sociales comme les consortages la répartissent entre les utilisateurs.

Si le premier maillon de la chaîne, les glaciers, ne revenaient pas et disparaissaient, quel serait l’avenir des bisses et des structures sociales qui les accompagnent ?

Si les bisses suivaient à leur tour l’avenir funeste des glaciers, quelles seraient les conséquences sur la faune et la flore ?

Est-ce que le transport de l’eau à travers les canaux rend des services écologiques ? Et quels sont-ils ?

L’affiche du chapitre 3 est réalisée avec Dall-E

Les deux premières affiches sont l’œuvre de jeunes artistes. Celle du chapitre 2 est le résultat d’un partenariat avec l’EDHEAÉcole de design et haute école d’art du Valais. Un concours a été proposé aux étudiants de deuxième année de la formation graphiste. Accompagnés par leurs enseignants et en particulier par Joachim Félix Correia, graphiste et enseignant responsable du projet, ils ont eu l’entière liberté de proposer le visuel ainsi que le titre de l’exposition.

Avec les contributions d’Allissia Alexandre, Célian Bétrisey,Moïse Bobiller, Soraya Bulgarelli, Elise Carron, Renato Coelho Figueiredo, Matilde Coscia, Arnaud De Quay, Candice Nena Droz, Natyl Dubrit, Sathyajith Ekneligoda, Nini Florez, Eline Geiger, Lucie Girod, Roxanne-Mae Kalberer, Zoé Le Foll, Loris Luisier, Loris Maria, Ivan Marino, Marine Max, Mariana Meneses Medeiros, Samantha Moutarlier Oliveira, Justin Parmentier, Morgane Pedroletti, Priyaphon Ritmaha, Célestine Roduit, Arthur Sapin, Elia Schmid, Erina Tofigh, Lucien Torrent.

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